Après avoir vraisemblablement pogné d’quoi avec Les sabliers (2022), son premier EP en français en plus de quinze ans de carrière, Papagroove récidive du côté francophone de la force avec Solange. Sur une musique aux sonorités évoquant le début des 60s, animée d’une énergie empruntée au punk rock et ponctuée de brasspercutantes, les huit membres de la formation y vont d’un pas assuré et festif. « Solange parle de l’union de deux individus qui célèbrent les bons moments et qui festoient de manière diamétralement opposée », illustre le groupe. Avec cette chanson inédite qui fait sourire, Papagroove retrouve résolument la saveur vitaminée et groovy qui a fait sa notoriété.

Fort de la sortie de trois longs jeux et un maxi, une victoire au GAMIQ dans la catégorie «Album ou EP — Musique du monde», une nomination au gala de l’ADISQ dans ce même créneau en 2018 pour l’album The Hunt et une imposante liste de festivals à son actif — le Festival international de jazz de Montréal, Calgary Folk Music Festival, Nuits d’Afrique, Hornby Festival, Festival d’été de Québec, Festif (en première partie de Cat Empire) et le SunFest, notamment —, le groupe révèle aujourd’hui la venue imminente d’une nouvelle offrande musicale majoritairement francophone. Après un récent saut dans le calme et l’intériorité, il donne le signal d’un retour dans l’afro-funk endiablé auquel on associe son nom. Cet automne… Y’annonce beau!

Proposant une fusion entraînante et robuste puisant ses racines dans l’afrobeat politisé de Fela Kuti, la conscience groove du funk de Parliament, la soul passionnée de James Brown, la pop vitaminée de Bruno Mars et l’intensité rock de Jimi Hendrix, on reconnaît Papagroove depuis 2006 à sa fougue sur scène, sa grande maîtrise de l’improvisation et sa présence explosive.